Brigadière à tout faire

Pendant ce temps, au hall de ferraillage de Wieze

Brigadière à tout faire

Daisy Schollaert a débuté comme soudeuse chez Prefaco à l’âge de dix-neuf ans. Aujourd’hui, près de vingt ans plus tard, son parcours est loin d’être terminé. Elle a récemment été promue au rang de brigadière après que son prédécesseur a été admis à la retraite.

À quoi avez-vous déjà touché depuis que vous êtes chez Prefaco ?
Daisy Schollaert : Oh, de tout un peu. Le soudage, bien sûr. Mais j’ai aussi travaillé sur la cintreuse à étriers, aux coffrages et à la menuiserie. Quand les circonstances l’exigeaient, j’ai toujours donné un coup de main pour dépanner.

Une excellente école pour passer brigadière !
D.S. : Effectivement. Une bonne partie de mon travail consiste toujours à intervenir là où c’est nécessaire, pour que la machine continue à tourner. Si quelqu’un se porte malade, je supplée, que ce soit à la cintreuse à étriers, à la découpeuse à acier, au banc de pliage ou au poste de soudage. Et plus généralement, je donne aussi un coup de main quand il y a beaucoup de boulot.

En quoi d’autre consiste encore votre travail ?
D.S. : Je suis désormais responsable des sept hommes de l’équipe. Lorsqu’ils ont des questions en rapport avec le travail ou d’ordre organisationnel, je suis là pour les aider. C’est aussi moi qui supervise le planning.

« J’apprécie de travailler dans cette équipe qui s’entend plutôt bien. »

Daisy Schollaert

Brigadière , Prefaco sa

Quelle est la première chose que vous faites quand vous arrivez au travail ?
D.S. : Je salue chacun individuellement – c’est ma première tâche de la journée. Je regarde si l’équipe est complète, je distribue le travail et je demande si quelqu’un a besoin d’aide. Le service dépannage, c’est moi !

Quel effet cela fait-il d’être une femme dans un univers masculin ?
D.S. : Pour moi, ça n’a franchement rien de bizarre. J’y suis depuis mes dix-neuf ans et on m’a acceptée dès le début. Je suis une femme, certes, mais je suis parfaitement capable de me débrouiller, rassurez-vous ! Je n’ai jamais eu d’embrouilles avec ça. Et les hommes non plus, avec moi… Enfin, j’espère. Notre département est plutôt bigarré mais je trouve ça génial. J’apprécie de travailler dans cette équipe qui s’entend plutôt bien. C’est vrai, il arrive qu’un nom d’oiseau vole, mais rien de grave. N’est-ce pas le cas partout, entre collègues ? D’ailleurs, le fait que je sois passée brigadière n’a rien changé. Au contraire. Ils peuvent venir me demander n’importe quoi et ils le savent.

Que fait-on dans votre département ?
D.S. : Des armatures pour béton, des poutres, des cages. C’est ici que nous découpons les éléments lourds en acier et que nous effectuons le pliage. Nos soudeurs réalisent les assemblages et fignolent le tout. Nous réalisons l’armature qui est placée dans le coffrage avant que le béton y soit coulé.

Même après les heures de travail, vous assurez drôlement. Je veux dire : pour vos hobbies, le cross, le karting,…
D.S. : Vous avez stalké mon compte Facebook ! Oui, c’est exact. Cela fait des années que nous nous y adonnons. D’abord le cross tout-terrain avec la Jeep. Puis quand mon fils s’est entiché du karting, c’est devenu notre nouvelle passion. Aujourd’hui, il a treize ans. C’est formidable de voir son rejeton se débrouiller aussi bien. Nous allons désormais rouler en compétition.

Le nouveau Max Verstappen ?
D.S. : N’exagérons rien ! Mais effectivement, Verstappen a aussi commencé par le karting. Quoi qu’il en soit, nous soutenons nos cinq enfants du mieux que nous le pouvons.

Vous avez une famille nombreuse, ce doit être l’effervescence à la maison !?
De fait, nous n’avons pas vraiment le temps de nous ennuyer, d’autant que nous sommes en pleines transformations. Nous n’habitons pas loin du boulot, je suis toujours à l’heure pour reprendre les enfants à l’école – c’est toujours ça de pris. Nous avons un petit terrain de cross à l’arrière de la propriété. Les enfants peuvent s’y amuser avec leur quad. Et pas seulement les garçons, hein !

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